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Poésie Yoguique et Alchimie Spirituelle
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12 août 2019

Débattre...

 

quoi-ressemblaient-les-jo-des-grecs

"Quand tu as triomphé dans un débat, ô discuteur acharné, tu es bien à plaindre, car tu as perdu une occasion d’élargir ta connaissance."
Sri Aurobindo.


À quoi servent les discussions? Quelle est la meilleure
manière de faire comprendre aux autres ce que l’on sent
être vrai ?

  Généralement, ceux qui aiment discuter sont ceux qui ont besoin, pour clarifier leurs idées, du stimulant de la contradiction. C’est évidemment le signe d’un stade intellectuel élémentaire. Mais si l’on peut « assister » à la discussion en spectateur impartial (alors même que l’on y participe et que c’est avec soi-même que l’autre discute), on peut toujours en tirer profit pour considérer une question ou un problème à plusieurs points de vue; et en cherchant à concilier les opinions opposées, on peut élargir ses idées et s’élever à une synthèse plus compréhensive. Quant à la meilleure manière de prouver aux autres ce que l’on sent être vrai, c’est de le vivre; il n’y en a pas d’autres.

Si l’on triomphe dans un débat, comment se fait-il que l’on perde une occasion d’élargir sa connaissance ?

Un débat n’est jamais que des opinions qui s’opposent; et les opinions ne sont que des aspects très fragmentaires de la vérité.
Même si l’on réussissait à rassembler et à synthétiser toutes les opinions sur un sujet donné, on n’arriverait encore qu’à une
expression très imparfaite de la vérité. Si tu triomphes dans un débat, cela veut dire que ton opinion a prévalu sur celle de l’autre, non pas nécessairement parce qu’elle est plus vraie que la sienne, mais parce que tu sais mieux manier les arguments ou que tu es un discuteur plus obstiné. Et tu sors de la discussion convaincu que tu as raison dans ce que tu affirmes; ainsi tu perds l’occasion de voir un autre point de vue de la question que le tien et d’ajouter un aspect de la vérité à celui ou à ceux que tu possèdes déjà — tu restes enfermé dans ta propre pensée et refuses de l’élargir.
Mère.

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