Transfiguration

ll m’est une douce Présence d’être au monde

Une force émanente par-delà des frontières visibles

Dont le simple toucher d’âme secrète me féconde

Dans une nuit intouchable où veille un dieu incorruptible.

Il m’est un unique Amour anoblit par la course des âges

Une passion calme aux mélodies muettes soufflées par le Silence

Dont la profondeur descend comme une sonde dans des fonds sans images

Me brûlant d’une intensité inaltérable augmentée par les coulées de son Absence. 

Il m’est un Dieu connu de moi seul, forgé par la nuit des Temps

Dans l’abyme cachée des peines humaines, toutes de Lui embrassées,

Dont l’immense enclume s’est abattue sur sa poitrine offerte au souffle aimant.

Dans l’espoir d’une ivresse absolue, où tous les contraires seront harmonisés.

Il m'est tel un homme, ordinaire pour les âmes encore scellées,

Qui porte l’engeance future des jours d’une éternelle aurore,

Son cœur est le creuset d’une conquête inconnue pour une Divinité

En marche vers le dévoilement de son propre mystère dans l’Athanor.

Il m’est ce précieux, adoré dans l’ombre, je suis Sa sentinelle.

Dans l’arrière-garde, je veille amoureusement, l’épée au fourreau

Repoussant les forces de l’ombre, sbires occultes des Gardiens du passé,

Pour hâter la venue d’un avenir solaire et garder intact son  divin flambeau.

Il m’est cette flamme unique dans l’anti-chambre du cœur humain

Dont la chaleur incandescente a fait fondre tous les désirs insatisfaits

En quête d’une impossible étreinte, tâtonnant avec lenteur vers leur amour divin

Il m’est ce Sacrifice intime, homme et dieu, pour qui éternellement je combattrai.